PS à la Région : “Avec Wauquiez à la barre de la France, ce serait l’iceberg en plein dans la tronche”

A une semaine d'une nouvelle assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l'opposition majoritaire à Laurent Wauquiez faisait sa rentrée auprès de la presse.

Jean-François Debat, leader du groupe Socialiste Démocrate Ecologiste Apparentés, n'avait pas oublié d'affuter sa lame cet été pour s'en prendre au président LR de la collectivité. Le maire PS de Bourg-en-Bresse déplorait tout d'abord le manque d'assemblés plénières dans l'année. "On en aura quatre en 2017. Pour la deuxième région de France ! C'est le minimum légal, s'il n'y en avait pas, Laurent Wauquiez ne ferait probablement qu'une assemblée par an". Rappelant que sous Queyranne, Rhône-Alpes faisait entre 6 et 7 sessions annuelles.

 

Puis Laurent Wauquiez en prenait pour son grade sur les lycées ("je fais le pari que la Région fera moins pour les lycées durant ce mandat que durant le précédent"), l'économie ("aucune impulsion sur le tourisme, l'agroalimentaire, la recherche..."), les politiques territoriales ("le sectarisme mène à l'inégalité") ou encore la formation professionnelle.

 

"Il n'a aucune vision à 10 ans pour la Région. Dans un village, il va préférer rénover le mur du cimetière que de fonder un fablab ou un espace de coworking", reprenait la conseillère régionale Anna Aubois, suivie de près par Stéphane Gemmani. L'élu isérois comparait la Région à la "Croisière s'amuse, avec Laurent Wauquiez qui fait croire que les gens sont heureux. Alors qu'il est dans la répression permanente, même de ses équipes. S'il venait à prendre la barre du paquebot France, on va se prendre un iceberg en plein dans la tronche".

 

"La méthode Wauquiez fait que la Région a pris un an et demi de retard. (...) On a l'impression d'être dans une gestion municipale", concluait Jean-François Debat, regrettant que les subventions au Puy-en-Velay, la commune de coeur du président de la Région, soient démesurément élevées par rapport au reste du territoire. Mais le leader PS était bien obligé de reconnaître qu'en l'état, à part communiquer sur ce bilan, il ne pouvait pas faire grand chose pour imposer sa vision politique.