Procès de l’agresseur de Marin : “Pourquoi tant de violence ?”

Le 11 novembre 2016, la vie du jeune Marin basculait.

Après avoir pris la défense d'un couple qui s'embrassait devant le centre commercial de la Part-Dieu de Lyon, le Vénissian âgé de 20 ans avait été violemment frappé de trois coups de béquille dans la tête. Un an et demi après, le jeune homme suit toujours un traitement pour tenter de se remettre de cette agression ultra-violente.

 

Cette semaine, Marin fera une pause dans son traitement pour se rendre au procès de son agresseur qui débute ce mercredi devant la cour d'assises des mineurs de Lyon. Sur le banc des accusés, un jeune âgé de 17 ans au moment des faits est poursuivi pour "violences avec usage ou menace d'une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente". Le procès se déroulera à huis clos et devrait durer jusqu’à vendredi.

 

Pour l’un des deux avocats de Marin, Me Frédéric Doyez, l’enjeu de ce procès "n’est pas seulement d’apporter une réponse judicaire", mais également de répondre à un mystère : "pourquoi tant de violence de la part d’un garçon ? Il explique seulement qu’il y a eu ce différend, qu’ils en sont venus aux mains et puis ensuite qu’il a porté des coups mais qu’il ne voulait pas taper la tête et finalement c’est la faute à pas de chance".

 

L’agresseur, incarcéré depuis son arrestation, a depuis écrit des courriers d’excuses. Le clan Marin se demande si ces lettres ont été rédigées dans une perspective de tenter d’atténuer la sanction ou pour véritablement demander pardon. Pour l’avocat de Marin, "la réponse à cette question sera déterminée durant les débats à la cour d’Assises".

 

L’accusé, qui était déjà connu des services de police, risque en tout cas une peine de 15 ans d’emprisonnement. Une peine qui pourrait être ramenée à 7 ans et demi si la cour d’assises retient l’excuse de minorité.

 

Pour le moment, Marin a touché une somme provisoire de 150.000 euros. Un délai de quatre ans après l'agression est nécessaire afin d’établir les séquelles définitives du Stéphanois et ainsi déterminer le montant exact à réclamer aux assureurs des parents de l'agresseur.