Mais le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes semble tenir à ses traditions. Cette année, il n’y aura donc pas une, mais plusieurs crèches dans le hall du bâtiment situé dans le quartier de la Confluence, à Lyon.
A un mois de Noël, Laurent Wauquiez a convié la presse ce lundi matin à "découvrir le travail des artisans santonniers de la région", à travers une exposition intitulée "métiers d’arts et traditions populaire". Ou l’art de contourner la décision de justice, selon laquelle "l’installation d’une crèche de Noël, dans le hall d'entrée de l’Hôtel de Région méconnaissait le principe de neutralité en l’absence de caractère culturel, artistique ou festif. La fabrication de santons par des artisans locaux ne suffit pas à démontrer le caractère artistique et aucune crèche n’a jamais été installée dans les locaux du siège lyonnais de la Région Auvergne-Rhône-Alpes"
Mais Laurent Wauquiez se défend de tout pied de nez : "On a et on respecte ce que sont la justice et le droit. La justice nous a dit que nous n’avions pas la possibilité de mettre une crèche à l’intérieur de la région. C’est pour ça que cette année, le souhait qu’on a fait, c’est de faire une exposition sur l’art des santonniers, dans le prolongement de tout ce qui est notre politique de valorisation et du savoir-faire des métiers d’art".
"Notre région est très attachée à la défense de ces traditions. Nos santonniers font partie de ces artisans d’art qui doivent être reconnus pour la qualité de leur savoir-faire", a insisté le président d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Reste à savoir si cette exposition sera du goût des militants de la Ligue Française pour la défense des droits de l’Homme et du Citoyen et de la Fédération de la libre pensée et d’action sociale du Rhône, les deux associations qui avaient saisi la justice l’an dernier.
En tout cas, cela a déjà fait réagir les élus régionaux du PRG : "Du président de Région, on aurait pu s’attendre à ce qu’il assume pleinement son refus de respecter la loi de 1905, mais non, Laurent Wauquiez, tel un enfant, a préféré jouer avec le travail des petits santons pour contourner la loi", peut-on lire dans un communiqué.