Aujourd'hui exilés vers d'autres cieux, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti furent, au début des années 2010, à l'initiative de nombreuses actions coup-de-poing avant que leurs formations, les Jeunesses Nationalistes et l'Oeuvre française, ne soient dissoutes administrativement par décrets du président de la République François Hollande en 2013 après la mort de Clément Méric (dont c'est d'ailleurs l'anniversaire de sa mort ce lundi ndlr).
Ce qui leur sera reproché ce lundi devant la justice, c'est de ne pas avoir tenu compte de cette dissolution et d'avoir continué à organiser des réunions ou des rassemblements avec les membres de leurs groupuscules. Un régal pour les enquêteurs qui n'avaient qu'à piocher dans leurs agendas, disponibles en ligne sur le site internet qu'Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti avaient créé une fois les dissolutions prononcées.
Pour ces faits de "reconstitution de ligue dissoute", les deux anciens candidats aux municipales à Vénissieux, près de Lyon, avaient été mis en examen en 2014. Et avaient depuis trouvé de nouvelles occupations.
Alexandre Gabriac a rejoint les rangs des catholiques intégristes de Civitas avec lesquels il a fait un four aux dernières législatives (0,57% des voix en Isère). Quant à Yvan Benedetti, il est désormais porte-parole du Parti nationaliste français, qui regroupe de nombreux anciens militants de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes.