Les deux hommes, figure de l'ultra-droite, sont jugés au tribunal de grande instance de Lyon pour reconstitution de ligue dissoute. Des faits pour lesquels ils avaient été mis en examen en 2014.
Ces six mois avec sursis requis sont bien loin des sept ans ferme que le Grenoblois Alexandre Gabriac brandissait sur les réseaux sociaux, lançant une cagnotte sur Internet pour l'aider ainsi que sa famille en cas de condamnation.
L'ancien leader nationaliste n'en menait d'ailleurs pas large, plaidant la "négligence" face aux juges. Tandis qu'Yvan Benedetti lui répétait qu'il trouvait cette interdiction de se réunir "illégitime et arbitraire".
Pour rappel, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti ont été, au début des années 2010, à l'initiative de nombreuses actions coup-de-poing avant que leurs formations, les Jeunesses Nationalistes et l'Oeuvre française, ne soient dissoutes administrativement par décrets du président de la République François Hollande en 2013 après la mort du militant d'extrême-gauche Clément Méric.
La justice leur reproche de ne pas avoir tenu compte de cette dissolution et d'avoir continué à organiser des réunions ou des rassemblements avec les membres de leurs ex-groupuscules.
Depuis, Alexandre Gabriac a rejoint les rangs des catholiques intégristes de Civitas. Quant à Yvan Benedetti, il est désormais porte-parole du Parti nationaliste français, qui regroupe de nombreux anciens militants de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes.
Le jugement sera rendu le 4 juillet prochain.