Le maire de la quatrième commune la plus peuplée de l’agglomération grenobloise comparaîtra aux côtés de l’ancienne directrice générale des services de la commune et du dirigeant d’un cabinet de consulting qui aurait bénéficié dudit favoritisme, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, selon Le Dauphiné Libéré.
Le parquet reproche au dirigeant de l’entreprise de consulting un recel de favoritisme qui aurait permis à son entreprise de percevoir 63 000 euros sur ce marché. Les faits datent de 2015, quand la Mairie aurait décidé d’attribuer le marché à la société de conseil avant d’analyser les offres des autres entreprises. Cette décision aurait été précédée de rencontres entre la municipalité et le dirigeant du cabinet, alors que l’appel public à la concurrence n’avait pas encore été publié. Ces faits seraient incriminants dans la mesure où il s’agirait d’un manquement aux règles de la liberté d’accès et d’égalité entre les candidats au marché public.
Le trio a donc été convoqué par un officier de la police judicaire, une convocation liminaire à une enquête menée par la police judiciaire de Grenoble, basée sur un rapport de la chambre régionale des comptes datant de 2017. Ce rapport relevait les fautes dans la procédure.
Aux premiers pas de l’enquête, la municipalité s’est défendue en affirmant que ces rencontres incriminantes n’avaient pour seul but que de "s’informer sur leurs pratiques et leur façon de travailler". En fin d’année 2017, l’affaire s'était précipitée quand diverses perquisitions avaient été menées. En 2018, le maire de Fontaine et les deux autres suspects avaient été placés en garde à vue et entendus par la police judiciaire.
Jean-Paul Trovero, maire de la commune depuis 2014, n’a pas fait de commentaire sur son renvoi devant le tribunal.