Une première manifestation avait eu lieu le 13 juillet dernier, lundi 16 août, les ambulanciers se sont de nouveau mobilisés à Grenoble. Pour eux ils sont les oubliés du Ségur de la santé. Cette dernière a revalorisé les salaires de plusieurs professions, mais pas celle des ambulanciers. Ils souhaites être considérés comme des "soignants", et pas simplement comme des "conducteurs".
Jean-François, au volant de son ambulance rappelle : "Avant de transporter des colis, comme certains le prétendent, on transporte des gens". Ambulancier depuis 22 ans, il estime que son métier a pris une nouvelle dimension depuis le Covid-19 : "l'ambulancier à l'arrière devait s'équiper avec les combinaisons de protection et à la fin de chaque transport, on devait décontaminer de A à Z l'ambulance, sachant qu'il y avait un risque, soit pour l'ambulancier qui conduisait l'ambulance, soit pour celui qui était derrière, d'attraper le Covid".
Les ambulanciers ont fait une démonstration de gestes de premiers secours sur les marches de l'hôtel de ville. Des gestes qu'ils pratiquent régulièrement. Stéphane Morel, ambulancier depuis 16 ans déclare "Il nous arrive d'avoir des patients qui se dégradent, qui tombent en arrêt cardiaque dans l'ambulance. Nous sommes formés au même titre que les soignants"
Les ambulanciers ont été reçus par la première adjointe au maire de Grenoble. Cette dernière s'est engagée à transmettre leurs revendications au cabinet du ministre isérois de la santé Olivier Véran.