Mercredi, la justice grenobloise l'a condamnée à 5000 euros dont 4000 avec sursis d'amende, et 2500 euros de dommages et intérêts.
Cette professeure d'histoire-géo de Rouen, membre influente du syndicat SNES-FSU, était poursuivie pour injures et diffamation à l'encontre des deux professeurs de Sciences-Po Grenoble dont les noms avaient été jetés en pâture en mars 2021. Accusés d'être "racistes" et "négationnistes", ils avaient reçu de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux.
Plutôt que de les soutenir, Claire Guéville avait hurlé avec la meute et avait enfoncé son confrère. Mais elle nie les faits, évoquant un piratage de son compte Twitter. Elle a aussi expliqué être victime d'une cabale car en tant que responsable syndicale, elle s'était opposée à la réforme du baccalauréat.
Les avocates de Vincent Tournier, l'un des enseignants de l'IEP, avaient lors de la première audience dénoncé la manipulation grossière de la prévenue, qui avait ensuite changé son identifiant Twitter pour montrer que les copies d'écran des tweets incriminés avaient été écrits par quelqu'un d'autre.
Claire Guéville entend faire appel de sa condamnation.