Saisie par l'élue d'opposition et ancienne députée Emilie Chalas, la justice devait étudier la légalité du dispositif. Selon l'ancienne députée macroniste, la banderole "Grenoble s'engage contre la retraite à 64 ans" portait atteinte à "la neutralité du service public". Or, l'installation sur des édifices publics de signes "symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques" est encadrée par une décision du Conseil d’Etat datant de 2005.
C'est pour cela que le tribunal administratif grenoblois a estimé dans sa décision que la banderole d'Eric Piolle "était de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée et a fait droit à la demande de suspension ainsi qu’à la demande d’injonction de retrait de la banderole".
La Ville de Grenoble a désormais 24 heures pour la retirer.
Emilie Chalas s'est félicitée de voir son recours aboutir : "Les élus d’EricPiolle sont tous vénères de la décision du Tribunal Administratif pour retirer la banderole... Ils tweetent comme des dingues. Ils confirment qu’ils comprennent rien à leur mandat représentatif".
Ce matin, les élus d’@EricPiolle sont tous vénères de la décision du Tribunal Administratif pour retirer la banderole… ils tweetent comme des dingues.
— Emilie CHALAS (@EmilieCChalas) March 30, 2023
Ils confirment qu’ils comprennent rien à leur mandat représentatif.
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"Que diriez-vous si une commune FN affichait sur son fronton : 'pour des quotas migratoires' ? Vous seriez vent debout, et moi aussi pour les mêmes motifs que votre propre banderole", concluait l'élue grenobloise, à l'attention de la majorité d'Eric Piolle.