C'est France Bleu Isère qui la révèle.
En janvier 2022, le tribunal de Versailles condamnait le conseiller municipal d'opposition. Mais malgré le temps écoulé depuis, impossible d'avoir une condamnation complète. Nos confrères évoquent une peine de prison avec du sursis, plus de 600 000 euros à verser ainsi qu'une privation des droits civiques.
Il était reproché à Nicolas Pinel des faits d'escroquerie. Son employeur, le Comité national d'action sociale (CNAS) avait remarqué des virements suspects de la part de son directeur Ile-de-France et Outre-Mer. Ce dernier, licencié en 2019 et placé en garde à vue l'année suivante, avait partiellement reconnu les faits, indiquant que les versements attribués à des personnes qui ne relevaient pas du CNAS ne l'avaient pas enrichi personnellement.
A l'époque, il s'était fendu d'un communiqué de presse et a toujours refusé depuis de s'exprimer davantage. Dans son texte, il disait : "J’ai été entendu dans le cadre d’une mesure de garde à vue. J’ai reconnu avoir fait verser des prestations sociales à des personnes qui n’étaient pas éligibles aux regard des critères administratifs du CNAS, mais qui, à mes yeux en avaient le besoin compte tenu de leur grande précarité sociale ; en revanche je conteste les montants évoqués et j’affirme n’avoir jamais tiré aucun bénéfice personnel de ces versements, ni à titre personnel, ni pour mes engagements politiques. L’enquête se poursuit et je me tiens bien entendu à la disposition de la justice".
Nicolas Pinel, qui siège dans le groupe d'opposition d'Alain Carignon au conseil municipal, a fait appel de sa condamnation en première instance. On ne sait pas encore quand le second procès se tiendra.