Ce vendredi, le tribunal judiciaire de Grenoble a convoqué les deux manifestants interpellés lundi et écroués mercredi dans l’attente de leur passage devant les juges.
Agés de 21 et 24 ans, ils sont la caricature que beaucoup se font des black blocs : deux jeunes bien insérés, promis à un bel avenir. Pourtant, lundi, alors que la manifestation du 1er-Mai se terminait au parc Mistral de Grenoble, ils ont attaqué des forces de l’ordre. Le plus jeune a lancé une pierre qui blessait un policier au genou, tandis que le second donnait un coup de pied à une fonctionnaire qui souffrait ensuite d’un arrachement ligamentaire (21 jours d’ITT).
S’ils ont reconnu leur présence au sein du groupe violent, ils ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Le plus âgé a même laissé entendre qu’il aurait tenté de s’interposer voire de quitter ses partenaires quand il a vu qu’ils attaquaient les policiers près de l'Anneau de vitesse.
Le parquet a requis 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour le prévenu le plus violent, et 2 ans dont un an avec sursis pour l’autre.
Selon le Dauphiné Libéré, une avocate de la défense a alors accusé le ministère public de vouloir "casser du manifestant" sous couvert de punir ceux qui "cassent du flic".
Le tribunal grenoblois les a finalement condamnés à 1 an de prison dont 8 mois avec sursis et 10 mois dont 6 avec sursis. Ils ont également l'interdiction de manifester durant 3 ans et aussi celle de porter une arme. Les deux casseurs ne retourneront pas à Varces, leur peine ferme pourra être effectuée sous bracelet électronique.