Dans la nuit de jeudi à vendredi, des menaces ont été écrites sur le fronton de la bibliothèque universitaire Droit-Lettres : "10 améliorable. Mort à Yvenn. Mort à Samuel".
Ce message s’adresse respectivement au responsable de l’organisation syndicale UNI Grenoble et à un élu de l’UNI/Droit. Concernant la première partie du tag, elle fait référence à la volonté de groupes de gauche radicale que tous les étudiants aient au minimum la moyenne, soit la note de 10 pour éviter les redoublements. Or les deux jeunes s’y sont opposés, ce qui a provoqué une certaine tension entre les groupes.
De son côté, dans un communiqué, l’université Grenoble Alpes (UGA) a condamné "avec la plus grande fermeté les menaces de mort proférées à l’encontre de ces deux étudiants et leur exprime son soutien". La direction de l’école rappelle aussi les valeurs qui lui sont chères : "Respect d’opinion d’autrui, de dialogue et de la diversité des points de vue".
Les deux étudiants ont porté plainte, l’établissement ainsi que le rectorat de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont quant à eux engagé des poursuites judiciaires. A son tour, le recteur Olivier Dugrip condamne ce tag : "Ces menaces sont inacceptables et nous nous associons aux équipes pour assurer notre attachement à la liberté d’expression et au respect des opinions de chacun".
Enfin, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau a elle aussi réagi sur Twitter : "Ma position restera ferme : oui au débat d’idées, non à la délation publique et à l’incitation à la haine".
Je condamne les tags inscrits ce matin sur les murs de l’@UGrenobleAlpes.
— Sylvie Retailleau (@sretailleau) May 12, 2023
Il est inadmissible que des menaces de morts soient proférées contre des étudiants. Ma position restera ferme : oui au débat d’idées, non à la délation sur la place publique et à l’incitation à la haine. https://t.co/kmZS9kVdZS
Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les auteurs de ces menaces.