Il avait été écarté de la gestion de l’établissement, laissée au duo qui doit s'assurer que les créances sont bien payées, mais aussi renouer le dialogue avec les syndicats et les employés. Les administrateurs peuvent également se constituer partie civile dans le cadre des procédures judiciaires lancées, notamment celle contre le groupe Avec et son dirigeant Bernard Bensaïd.
Cet appel du groupe n’est pas suspensif, Avec ne récupère donc pas la gestion du GHM tant que la justice ne l’ordonne pas.
Dans un communiqué, le groupe Avec évoque "un exemple de plus de la puissance de cette tentative coordonnée de déstabilisation". Et "rappelle à tous ses détracteurs que l’essentiel est bien la prise en charge de toutes et de tous, la qualité des soins délivrés aux patients et le bien-être des personnels, médecins, soignants et personnels administratifs. ll invite en conséquence toutes les parties au dialogue que ni la Ville, ni l'Agglomération, ni les collectifs de quartier n’ont souhaité engager depuis l’arrivée du Groupe AVEC sur le territoire. Dans tous les cas, le groupe espère que ceux qui sont à l'origine de ces troubles comprendront enfin que cet esprit de dialogue et de calme doit primer sur l’esprit de revanche qui les a animés jusqu'à présent".
Bernard Bensaïd est soupçonné d'avoir renfloué les caisses d'Avec avec les finances du GHM. Ainsi, plus de 4 millions d'euros ont été versés par le GHM à Avec pour des prestations de services numériques présumées fictives. Et un prêt de 8 million d'euros avait été accordé l'an dernier, et n'a été que très partiellement remboursé. L'interpellation de Bernard Bensaïd puis sa mise en examen sont d'ailleurs intervenues alors qu'un nouveau prêt de 2,7 millions d'euros devait être activé, mettant en péril le futur du Groupe hospitalier mutualiste.