Ce mardi, lors du deuxième et dernier jour du procès de l'affaire de la Fête des Tuiles au tribunal de Grenoble, une amende de 15 000 euros dont 7500 avec sursis a été requise à l'encontre du maire grenoblois. L'avocate générale a également réclamé une possible peine symbolique de prison avec sursis mais ne sollicite pas d'inéligibilité.
Elle a dénoncé un "cumul d'irrégularités" lorsque fut attribuée l'organisation de la Fête des Tuiles en 2015 et 2016 à l'association Fusées, dont le dirigeant était un très proche du maire écologiste.
A 1000 lieues donc des réquisitions faites en septembre dernier au tribunal judiciaire de Valence dans la Drôme.
Poursuivi pour favoritisme (même si la procureure a estimé que les faits pourraient être transformés en complicité de favoritisme), Eric Piolle n'est pas le seul à être rejugé dans ce dossier.
Pour les autres prévenus, le parquet a requis 15 000 euros d'amende avec sursis contre le directeur général adjoint aux finances de la mairie Paul Coste et 15 000 euros, dont la moitié avec sursis, pour l'ex-patron de la communication de la Ville de Grenoble Erwan Lecoeur et l'ancien DGS François Langlois.
Leurs avocats ont tous réclamé la relaxe. La défense d'Eric Piolle a été très offensive, son conseil fustigeant une enquête et un rapport de la chambre régionale des comptes "dégueulasses".
L'arrêt de la cour d'appel grenobloise tombera le 6 septembre. Autant dire que le maire ne va pas passer un bon été.