Et elle va continuer, mais sans l'équipe iséroise.
C'est le sort cruel réservé au Petit Bulletin. Lancée en 1993, la publication culturelle gratuite n'a pas trouvé de repreneur pour sa section historique grenobloise. En effet, le dossier déposé au tribunal de commerce par le groupe Compra (Les Affiches de Grenoble) aurait du permettre de conserver 100% des équipes et des activités.
Mais tout reposait sur les épaules de Magali Paliard, dirigeante d'Unagi Grenoble. Et cette dernière a décliné, son état de santé ne lui permettant pas d'assurer les missions qui lui auraient été confiées par Compra.
La quinzaine de salariés du Petit Bulletin Grenoble va donc être licenciée économiquement et le titre meurt dans le silence.
"La disparition du PB Grenoble, c’est triste pour nous. Mais c’est aussi triste pour nos lecteurs, pour nos annonceurs, pour la ville. On pense notamment à ceux dont on est les seuls à parler dans nos pages, en tout cas de cette manière. Les plus petites structures, les programmations culturelles pointues, les créations locales… Le PB a toujours mis un point d’honneur à traiter avec le même soin les artistes d’ici que les plus "bankables". Tant pis pour le nombre de clics. C’est triste. Mais comme on est des gens optimistes (la plupart du temps en tout cas), on préfère se dire qu’on a déjà bien de la chance d’avoir connu ce journal, d’y avoir travaillé, d’avoir pris autant de plaisir à le réaliser. Et après, qui sait ce qu’il va se passer ? Les miracles, ça arrive…", écrit la rédaction dans un ultime post.
A noter que Compra a réussi tout de même à reprendre le Petit Bulletin Lyon, tandis que les équipes du Petit Bulletin Saint-Etienne monteront un nouveau projet indépendant.
Tristesse à l'annonce de la disparition du @PETITBULLETIN après 30 ans d'info indépendante, exigeante et gratuite à Grenoble. Inquiétude aussi quant aux difficultés économiques auxquelles fait face la presse écrite en général. Tout mon soutien aux équipes !https://t.co/qf6fwE0Jwc
— Éric Piolle (@EricPiolle) November 2, 2023