Et pour cause, ce n'est pas en tant qu'élu de gauche qu'il s'exprimait, mais bien comme maire de Grenoble.
Car Eric Piolle compte bien désobéir aux futures règles avec sa collectivité. Comme de nombreux départements, la Ville de Grenoble n'appliquera pas la préférence nationale.
"Nous continuerons à mettre en place des gratuités sans regarder la nationalité et la situation administrative des gens qui se trouvent en face", a promis le premier magistrat grenoblois.
"À Grenoble, nous continuerons l’hébergement inconditionnel pour ce qui est de notre ressort, a-t-il expliqué. Nous continuerons à accueillir et à héberger, dans ce qui relève des compétences de la ville, sans regarder la situation administrative et les papiers de ceux qui demandent de l’aide", a également annoncé Eric Piolle.
Critique envers la loi votée en début de semaine, l'édile écologiste l'a également été envers la gauche : "Jusqu’à présent nous n’avons pas été assez bons, assez stratèges, assez efficaces, assez coopératifs entre nous pour être en situation d’exercer le pouvoir. Ce qui arrive est aussi de notre responsabilité, le fruit de notre incapacité à porter un projet politique qui parle et dans lequel l’étranger n’est pas l’ennemi utile, celui que l’on cible parce que cela permet d’oublier que l’on protège les puissances de l’argent".
Car ne l'oublions pas, Eric Piolle est aussi en train de construire une candidature en vue de 2027.
Institution, groupes politiques, Cimade, Resf, Corevih, Anvita, collectifs citoyens : #Grenoble dit NON à cette loi immigration qui fait honte à notre Histoire et à la promesse républicaine ! pic.twitter.com/xBpriKNrK2
— Éric Piolle (@EricPiolle) December 21, 2023