L'homme qui avait attaqué à la sortie d'une boite de nuit un groupe d'amis samedi dernier à l'aube et frappé l'une de ses victimes à la tête avec une bouteille de protoxyde d'azote a été mis en examen pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" puis écroué.
Car sa victime était décédée quelques heures plus tard dans la chambre de l'appartement de son ami, et l'autopsie réalisée mardi avait confirmé que la mort résultait du coup reçu à la tête. Le jeune homme, qui n'avait pas perdu connaissance après l'altercation violente, était rentré pour dormir, et ne s'est jamais réveillé.
Lors de sa garde à vue, le suspect aurait reconnu sa présence sur les lieux mais nié avoir porté un coup à la victime.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agit d'une agression gratuite. Alors que le groupe d'amis rentrait à pied dans les rues désertes de Grenoble, une voiture s'est arrêtée à leur hauteur et l'un des occupants les a d'abord invectivés avant de descendre et les frapper.
Agé de 31 ans, il a pu être retrouvé et interpellé mardi à son domicile grâce à un heureux hasard. Car ce même samedi matin, après les terribles faits, il avait été contrôlé par la police et avait insulté les forces de l'ordre. Arrêté et conduit à l'hôtel de police, il avait croisé un agent. Ce même agent avait ensuite visionné les images de vidéosurveillance de l'agression fatale et avait immédiatement reconnu l'individu.