Accusé par sa femme de violences conjugales, il est jugé et condamné trois ans après les faits

Accusé par sa femme de violences conjugales, il est jugé et condamné trois ans après les faits

Les zones d'ombre sont nombreuses dans ce dossier.

Et malgré leur présence encore tenace, un habitant de Saint-Martin-d'Hères a été condamné par le tribunal judiciaire de Grenoble.

Première curiosité : les faits se sont déroulés en août 2021, mais l'auteur des violences conjugales n'a pas été jugé immédiatement, comme c'est souvent le cas, notamment pour éloigner le bourreau de sa victime. Ce sont même trois ans plus tard qu'il a été appelé à comparaître.

Cela s'explique par la complexité de l'enquête et le manque de preuves.

Dans la nuit du 29 au 30 août 2021, une femme a été prise en charge par les secours pour une lourde chute accidentelle dans l'escalier de sa maison. Sauf que dans l'ambulance, la victime avait expliqué avoir été frappée par son mari, notamment à l'aide d'un ordinateur portable, et même aspergée d'un liquide inflammable.

Une version qu'elle a finalement rapidement abandonnée par elle-même, pour revenir à celle de la chute dans les escaliers.

Le médecin légiste qui l'a examinée a toutefois établi que les marques sur son corps coïncidaient bien avec des coups donnés.

Quant au mari, il a nié en bloc, démontrant qu'il ne possédait pas d'ordinateur portable et que le liquide inflammable était en réalité un produit antiseptique utilisé pour désinfecter sa conjointe.

Neuf mois de prison ferme ont été requis à son encontre, il a écopé de 18 mois avec sursis.