Initialement prévu ce mercredi 5 mars à Grenoble, le procès de l’influenceur Imad Tintin a finalement été reconduit au 23 mai. L’influenceur algérien résidant à Echirolles est finalement libre après la décision des magistrats ce mercredi 5 mars, en raison du délai pour le maintenir en prison arrivant à son terme.
Placé en garde à vue le 3 janvier, l’homme de 31 ans est reproché d’avoir tenu des "ignobles propos" sur le réseau social TikTok, précise le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. L’influenceur aurait publié sur le compte Blédard de luxe, une vidéo appelant à "brûler vif, tuer et à violer sur le sol français toute personne qui s’opposerait au régime algérien".
Dans une première traduction, des déclarations inquiétantes sont tenues par Imad Tintin tels que, "Nous les algériens on va faire couler le sang", "e sang par le sang" ou encore "Vous allez les vaincre tous".
Ces mots étant contestés par l’accusé, estimant que la traduction de ces vidéos n’étant "pas la bonne".
Un procès reporté pour expertiser les traductions
L’avocat de l’influenceur a fait produire trois nouvelles traductions de la vidéo ce mercredi, jour où son jugement devait être rendu. D’après la présidente du tribunal, les résultats des traductions sont "sensiblement différents à la teneur des propos tenus".
Les juges et le ministère public ont donc choisi de reporter l’examen du dossier au 23 mai ainsi que de nommer un expert pour traduire la vidéo.
L’influenceur ne sera pas relâché en attendant son procès, des mesures strictes sont prévues afin qu’il puisse rester à Grenoble. Celui-ci devra pointer une fois par semaine au commissariat d’Échirolles, le tribunal a aussi conclu une interdiction de quitter le territoire français (en plus de son OQTF).