Alors que le vote du budget du département de l’Isère se déroulait ce mercredi 26 mars, Jean-Pierre Barbier s’est montré mécontent du comportement de certains ministres. "Je n’en peux plus de ces ministres qui n’ont jamais été élus locaux ou qui oublient dès qu’ils arrivent dans leurs beaux bureaux à Paris les réalités du terrain", déclare-t-il.
La première mise en cause, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Selon le président du Département de l’Isère, la ministre "prend des décisions par décret, sans discussion avec les Départements et ne se soucie pas des moyens de ceux-ci". Avant la dissolution de l’Assemblée, elle aurait signé la prise en charge des "Oubliés du Ségur", une revalorisation salariale à destination des travailleurs du sanitaire et du social. Sans compensation de l’État, le Département de l’Isère a dû trouver 4.5 millions d’euros alors que son budget était déjà voté.
Les "drôles de courriers" reçus de la part des ministères
Jean-Pierre Barbier dénonce les décisions de certains ministres n’ayant "jamais été élus locaux ou qui oublient" et révèle les "drôles de courriers" qu’il a reçu de la part des ministres lorsque des familles les interpellent sur leurs difficultés à trouver des places dans les Instituts Médio-éducatifs, accueillant les enfants et adolescents en situations de handicap mental. Chaque mail à ce sujet sont transférés au président du Département, signés de la main des ministres, alors que ces instituts dépendent de l’Agence régionale de santé, donc de l’État.
Le président ajoute que "le seul qui a stoppé ces envois des courriers, c’est Yannick Neuder", ministre délégué chargé de la santé, ancien élu d’Isère.