Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, va investir 10 millions d’euros dans le site de Pont-de-Claix près de Grenoble, mais ne conservera que 45 emplois.
Dans un communiqué publié ce jeudi matin, avant la décision, la Région Auvergne-Rhône-Alpes avait expliqué regretter le rachat de l’usine chimique Vencorex par des investisseurs étrangers.
"La Région prend acte de cette décision, avec le regret de voir ce fleuron industriel passer sous pavillon étranger. Si nous nous félicitons de la préservation d'une cinquantaine d'emplois, nous aurions souhaité un engagement bien supérieur de la part du repreneur", indique la collectivité.
De son côté, le groupe PRG à la Région a été plus véhément envers le tribunal de commerce lyonnais, estimant que le choix de Wanhua est "une faute historique". "Ce choix constitue une capitulation industrielle parce que Vencorex, fabricant de composants pour missiles et fusées, constitue un acteur essentiel de la dissuasion nucléaire française", poursuivent les élus qui réclamaient une intervention de l'Etat dans le dossier.
Venu à la rencontre des salariés il y a quelques semaines en Isère, Jean-Luc Mélenchon a aussi réagi, dans la même veine : "Terrible symbole du démantèlement de notre industrie et du renoncement de Macron !"
Localement, le maire de Pont-de-Claix et président de la Métropole Christophe Ferrari s'est ému de cette annonce : "Le ministre de l'Industrie avait mis une croix rouge sur ce dossier en disant que, de toute façon, ce site allait fermer"