Ce lundi 20 mai, en pleine séance du conseil municipal de Grenoble, le leader de l'opposition Alain Carignon a distribué des tests salivaires anti-drogue à tous les élus.
Une manière de prendre Éric Piolle au mot, après sa proposition choc de février dernier.
Alors que le conseil municipal s’ouvrait à peine, Alain Carignon a sollicité une suspension de séance avant de se lever et de commencer à distribuer des tests antidrogue. Son objectif : "Proposer au conseil municipal des tests antidrogue anonymisés afin de vérifier, comme (Eric Piolle l'avait) proposé aux députés en le leur réclamant devant l’Assemblée Nationale, de voir si le problème touche aussi les cercles de décision".
Et le président du groupe société civile d'ironiser : "Nous sommes convaincus que vous-même et votre majorité appliquerez, comme d’habitude, les principes de transparence que vous réclamez aux autres de façon à ne laisser aucune trace au soupçon de consommation de drogue au conseil municipal".
Car pour rappel, en février, Éric Piolle avait proposé d’imposer des tests salivaires aux élus du Parlement, pour faire un point sur la consommation de drogues parmi les responsables politiques. Le maire écologiste avait alors cru bien faire, en créant un débat national. Mais la polémique lui revient à Grenoble comme un boomerang.
Seuls les élus d’opposition ont accepté de se prêter au jeu. La majorité municipale a refusé de s'y plier et le maire a même dénoncé "un coup de com" d'Alain Carignon.
Les tests des élus de l'opposition se sont avérés négatifs. Les Grenoblois ne sauront jamais ce qu'il en aurait été pour la majorité municipale...
