Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé la suspension à titre conservatoire du directeur général du Crous et ex-directeur du Crous de Grenoble. Une enquête administrative à son encontre avait été lancée en février dernier après le signalement de faits de harcèlement et d’agressions sexuelles.
Quatre collaboratrices à Bordeaux avaient signalé quatre agressions sexuelles et une relation forcée qui avait abouti sur des rapports sexuels. Puis, trois autres victimes auraient également été identifiées à Grenoble lorsqu’il était directeur du Crous. Des accusations qu’il avait alors contestées fermement en mai.
Des accusations pour la plupart inexactes
Confiée à l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, l’enquête avait démontré que "la plupart des mentions relatives à de potentielles violences sexistes et sexuelles évoquées dans le courriel anonyme sont en grande partie inexactes", selon le ministère chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Mais l’enquête a permis d’identifier des comportements inappropriés de la part du directeur général envers plusieurs personnels féminins du Crous de Bordeaux. Cela a donc conduit à sa suspension à titre conservatoire, mais également au lancement d’une procédure disciplinaire à son encontre. L’enquête a révélé des faits susceptibles de revêtir une qualification pénale. Le rapport a donc été transmis au procureur de la République de Bordeaux conformément à l’article 40 du code de procédure pénale.
En attendant, c’est Dominique Froment, directrice générale du Crous de Toulouse qui est nommée directrice générale par intérim.