Et le maire écologiste de Grenoble déclarait notamment au Dauphiné Libéré : "Le problème de la ville de Grenoble, ce n’est pas la diversité extraordinaire et stimulante qu’il y a à La Villeneuve, mais ces espaces où il n’y a pas de logements sociaux du tout."
En insinuant que le réel problème grenoblois résidait dans les "ghettos de riches", l'édile a fait bondir son opposant Alain Carignon.
"La soudaine communication d’Eric Piolle et de la municipalité sur la Villeneuve, au creux de l'été, est indécente pour tous les habitants qui vivent les difficultés du quartier", s'emporte l'ancien maire grenoblois, candidat pour les municipales 2026.
"À Villeneuve, les Grenoblois vivent dans un climat anxiogène, pratiquement sans un jour sans affrontements, parfois violents entre des jeunes désoeuvrés et la police. Dans un quartier où tous les instruments associatifs de prévention, d’éducation populaire ont été démantelés, où tous les commerces de l’Arlequin (hormis la pharmacie et la couverture difficile de la boulangerie) et de la place des Géants ont fermé, au motif d’une pseudo réhabilitation du quartier. Les enfants grandissent au milieu de descentes de police armée jusqu’aux dents, voient passer des fusils d’assaut , des tirs de mortiers réguliers. Des dizaines de logements sociaux sont vides ou occupés par des dealers, ou squattés, l’espace public est d’une saleté intolérable. Sa paupérisation et sa ghettoïsation se sont accentués dangereusement depuis 12 ans et la municipalité Piolle qui tient tous les leviers du logement en est la principale responsable", poursuit-il.
Alain Carignon accuse Eric Piolle de préparer la campagne de Laurence Ruffin : "Cette campagne de communication engagée démontre à nouveau aux Grenoblois que les élus sortants n’ont tiré aucun enseignement des échecs de leur politique dans les quartiers populaires et vont se contenter de détourner l’attention pour tenter de la poursuivre dans son intégralité. Le moment est venu d’en tirer les conséquences".