Devenu porte-parole des Ecologistes en avril dernier contre l'avis de Marine Tondelier, Eric Piolle vient d'être suspendu de son mandat interne à titre conservatoire.
Le parti vert a confirmé dans un communiqué l'avoir également écarté du bureau politique. Il est reproché au maire de Grenoble de ne pas avoir fait preuve de transparence avec ses pairs concernant l'affaire d'un accord illicite présumé entre Elisa Martin et lui. Les Ecologistes évoquent ainsi "les soupçons qui pèsent sur lui (Eric Piolle ndlr)" et le fait "qu'il n'a pas souhaité démentir peuvent avoir des conséquences sur le parti et sa réputation, notamment à l'approche des municipales".
Eric Piolle aurait refusé "de démentir - en interne comme en externe" les accusations formulées par un ancien collaborateur de la Ville de Grenoble, Enzo Lesourt, dont le salaire aurait été augmenté, mais uniquement pour qu'il retire ce montant supplémentaire chaque mois en liquide afin de le donner à Elisa Martin. Un petit manège, entre 2017 et 2020, qui aurait rapporté 16 800 euros à l'actuelle députée LFI.
Des faits qui font l'objet d'une enquête pour concussion. Cette dernière a depuis été dépaysée à Valence.
Pour les Ecologistes, le simple fait de refuser de rendre des comptes à Marine Tondelier est "constitutif, à lui seul, d'une enfreinte à nos valeurs de base (transparence, probité, coopération, etc.) et à nos principes de fonctionnement et est par ailleurs incompatible pour la fonction de porte-parole".
Pourtant, l’édile grenoblois a toujours nié les faits dans la presse, en affirmant que la Ville était en conflit avec Enzo Lesourt durant cette même période. Il apparaît donc étrange qu'il ait refusé de s'expliquer auprès des Ecologistes à ce sujet.