La veille d’un scrutin interne "aux dés pipés", Lucille Lheureux, l'adjointe au maire chargée de la Culture, fidèle parmi les fidèles, avait adressé une lettre aux militants pour annoncer "réfuter le processus en cours. Je ne me résigne ni à retirer ma candidature ni à accepter en silence que le processus se déroule imperturbablement."
Dans sa longue missive qui semble recevoir le soutien d’une partie de la majorité municipale, celle qui faisait face à Laurence Ruffin, énumère toutes les pressions, intimidations, et évoque même du "harcèlement" dont elle aurait été victime.
Elle avait réclamé en vain "un vote sain, sans pressions, sans diffamation… un vote où l’expression libre, l’intégrité et la sécurité des candidats est garantie."
Il n’a visiblement pas eu lieu selon elle.
On ne connait pas encore les suites que vont donner des élus et militants écologistes qui se sont désolidarisés avec elle du processus mis en place pour placer Laurence Ruffin sur orbite municipale. Cette dernière est d’autant plus embarrassée qu’elle avait annoncé qu’elle ne serait seulement candidate dans le cadre d’une "large union de la gauche".
Or LFI, partie prenante de la majorité depuis 12 ans, a annoncé une liste autonome conduite par Allan Brunon et l’union des écologistes ne se fait pas sur son nom.
A gauche, la campagne municipale démarre comme une mauvaise série dont on ne peut exclure de nouveaux rebondissements, y compris un nouveau nom sorti du chapeau des écologistes pour recoller les morceaux.