Une nouvelle étape dans sa longue descente aux enfers, avec en point d'orgue la mise en examen du fondateur Bernard Bensaïd pour détournement de fonds publics.
Mais quelles conséquences la fin annoncée du groupe Avec aura sur ses établissements de santé ? Depuis 2020, il a repris la Clinique mutualiste de Grenoble. Et il possède également dans son portefeuille la clinique de Chartreuse à Voiron.
Cela fait plusieurs mois que ces derniers sont gérés par des administrateurs provisoires. Dans l'immédiat, cela n'a aucun impact sur le bon fonctionnement des cliniques.
Mais il devient évident qu'elles vont devoir trouver des repreneurs. Un dossier que va suivre de près Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble : "Aujourd’hui, c’est un château de cartes qui s’effondre. Cela va avoir des conséquences à plusieurs niveaux mais que nous ne mesurons pas encore à l’échelle du territoire grenoblois. Nous serons attentifs aux impacts de cette liquidation judiciaire au niveau local, pour l’UMG-GHM".
Une chose est sûre, Bernard Bensaïd ne peut plus faire de mal au Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, dont il est soupçonné de s'être servi pour renflouer les caisses de son groupe privé. Ainsi, plus de 4 millions d'euros avaient été versés par le GHM à Avec pour des prestations de services numériques présumées fictives. Et un prêt de 8 million d'euros avait été accordé en 2022, et n'avait été que très partiellement remboursé à la Mut'. L'interpellation de Bernard Bensaïd en 2023 est d'ailleurs intervenue alors qu'un nouveau prêt de 2,7 millions d'euros allait être activé.
