Sur la façade de l'immeuble du cabinet d'Hervé Gerbi, allée Henri Frenay, des tags menaçants ont été découverts, visant directement l'avocat et candidat à l'élection municipale grenobloise. C'est davantage pour son statut d'ancien président du Crif Grenoble-Isère qu'un ou plusieurs individus s'en prend à lui : "Goy Power", "Une mort lente et douloureuse à chaque membre du Crif" et le dessin d'une corde de pendu ont été signalés aux autorités.
Dans le même temps, l'actuel président du Crif isérois Eric Hattab, également avocat, retrouvait les mêmes inscriptions sur son cabinet de la rue Billerey.
Les deux victimes ont porté plainte.
"Ces actes abjects, contraires à toutes les valeurs de la République, n'ont pas leur place dans le débat public ni dans notre démocratie. La haine, l'intimidation et l'antisémitisme ne sauraient jamais être des armes politiques", a dénoncé Horizons Isère dans un communiqué, apportant son soutien à Hervé Gerbi.
Le maire Eric Piolle a apporté son "plein soutien" aux deux hommes, rajoutant : "Nul ne devrait se sentir menacé en raison de sa religion. Nul ne devrait subir l’antisémitisme. Il faut continuer de combattre ce poison qu’est l’antisémitisme, de toutes nos forces, sans relâche".
"Ces menaces de mort qui témoignent malheureusement d'un climat nauséabond à Grenoble sont intolérables et doivent être sanctionnées", a aussi réagi Alain Carignon.