Le fabricant de wafers destinés aux puces électroniques fait face à des résultats en baisse depuis des mois et au départ soudain de son directeur général Pierre Barnabé.
Selon La Tribune, le groupe isérois envisagerait désormais d'instaurer des mesures de chômage partiel pour l'ensemble de ses 1800 salariés du site de Bernin dans l'agglomération grenobloise.
La mesure, prévue sur six mois avec possibilité de reconduction, débuterait le 17 novembre prochain. Les négociations avec les syndicats sont sur le point d'être finalisées.
La CGT annonce que cela permettrait à Soitec de faire 3,7 millions d'euros d'économies et de diminuer ses stocks de plaques en silicium pour les semi-conducteurs.
Pour rappel, Soitec avait décidé d'abandonner ses prévisions annuelles en mai dernier, ce qui avait provoqué l'effondrement de son action en Bourse. Cela fait suite à une année 2024-2025 déjà compliquée, en recul de 9%.
Le groupe Soitec, fondé en 1992 par deux anciens chercheurs du CEA‑Leti, se spécialise dans la conception et la production de substrats semi-conducteurs innovants, notamment la technologie "Silicon on Insulator" (SOI) qui permet de réduire les pertes d’énergie et d’améliorer les performances des circuits électroniques. L’entreprise iséroise adresse trois grands marchés : les communications mobiles, l’automobile et les objets connectés
Après les annonces de départs volontaires à STMicroelectronics, l'emploi et l'économie sont plus que jamais menacés dans l'agglomération grenobloise.
