Dans un communiqué publié ce mercredi, le collectif critique la politique municipale en matière d’habitat et dénonce une situation devenue, selon lui, "intenable".
Grenoble compterait plus de 6600 logements vides, un chiffre qui place la ville en tête des grandes métropoles françaises selon le collectif. Environ la moitié de ces logements seraient situés dans le parc social, notamment dans certains quartiers comme le Mistral, où le taux de vacance atteindrait "plus de 30%".
“Réconcilier Grenoble” demande donc aux présidents des bailleurs sociaux Actis et Grenoble Habitat, Pierre Bejjaji et Claus Habfast, de "commencer par réquisitionner les centaines de logements vides du parc social avant de s’attaquer encore aux propriétaires".
Le mouvement critique également la “gestion catastrophique du parc social”, qu’il juge responsable d’une fuite de la classe moyenne et d’un nombre croissant de refus d’attribution de logements. Il évoque aussi le cas du quartier de l’Abbaye, où plusieurs immeubles rénovés resteraient vacants faute d’acheteurs.
Pour Alain Carignon et son collectif, la municipalité écologiste "n’assume pas son slogan du logement inconditionnel" et fait preuve "d’hypocrisie" face aux plus précaires. Le collectif demande "d’en finir avec les promesses non tenues" alors que plusieurs familles seraient encore logées dans des écoles en raison du manque de places d’hébergement.
