Grenoble : la Ville condamnée à payer deux fois 1500 euros à la Métropole

Grenoble : la Ville condamnée à payer deux fois 1500 euros à la Métropole
Grenoble : la Ville condamnée à payer deux fois 1500 euros à la Métropole - DR

Le tribunal vient de trancher sur le sort du pont Esclangon.

Un nouveau rebondissement dans le conflit opposant la Ville de Grenoble à la Métropole de Grenoble a eu lieu le 17 mars 2025, avec une décision judiciaire qui met à mal l’action de la municipalité.
En cause, un arrêté municipal pris en 2021 qui avait interdit l’accès à ce pont reliant Grenoble à Fontaine aux véhicules, en vue de la création d’une piste cyclable bidirectionnelle. Cette décision avait mis le feu aux poudres à l’époque, et le tribunal administratif a tranché en faveur de la Métropole, obligeant la Ville de Grenoble à verser 1 500 € supplémentaires à la collectivité.
Un conflit qui dure depuis 2021
Il faut remonter à septembre 2021 pour comprendre l’origine du problème. À l’époque, l’équipe municipale dirigée par le maire de Grenoble, Éric Piolle a pris un arrêté interdisant la circulation automobile sur le pont Esclangon, afin de favoriser la création d’une piste cyclable bidirectionnelle entre la rue Diderot et le pont. Cette décision, qui visait à promouvoir la mobilité douce, a rapidement soulevé des tensions, notamment avec la Métropole et la ville voisine de Fontaine.
Les élus métropolitains, notamment Christophe Ferrari, président de la Métropole, ont vivement contesté cette mesure. Ils ont dénoncé une prise de décision unilatérale et précipitée de la part de la Ville de Grenoble, sans concertation préalable. La Ville de Fontaine s’est aussi déclarée scandalisée par cette décision, jugeant le processus “unilatéral et autoritaire”.
Une première condamnation en 2021
Le tribunal administratif avait d’ailleurs tranché en faveur de la Métropole dès 2021. En novembre, il avait condamné la Ville de Grenoble à verser 1 500 € à la Métropole pour couvrir les frais engagés dans cette affaire. Pourtant, Grenoble avait remplacé l’arrêté contesté par un autre, afin d’apaiser les tensions. Cependant, la décision n’avait pas permis de régler le conflit en profondeur, et la guerre des pouvoirs entre la Ville et la Métropole a continué.
Le verdict du 17 mars 2025 : une nouvelle condamnation pour Grenoble
Mais le dossier n’est pas clos. Le 17 mars 2025, le tribunal administratif a rendu une nouvelle décision, cette fois sur le fond, et a une nouvelle fois donné raison à la Métropole. La justice a annulé les deux arrêtés municipaux pris par la Ville de Grenoble concernant le pont Esclangon. En effet, le tribunal a estimé que les mesures prises par le maire de Grenoble, Éric Piolle, n’étaient pas justifiées. Selon le tribunal, ces mesures étaient “non adaptées, non nécessaires et disproportionnées par rapport à l’objectif de sécurité publique poursuivi”.
Deux fois 1 500 € pour la Ville de Grenoble
En conséquence, la Ville de Grenoble a été condamnée à payer une nouvelle somme de 1 500 euros à la Métropole. Cette décision met en lumière les tensions persistantes entre les autorités locales et la Métropole, notamment sur la gestion des projets d’infrastructure et la mobilité. Si la Ville de Grenoble espérait une victoire judiciaire pour justifier ses actions en faveur de la mobilité douce, ce nouveau revers marque un nouvel échec.
De son côté, la municipalité de Grenoble, déjà fragilisée par ses divergences avec la Métropole, n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle condamnation.