En effet le titre explique que les logiciels fabriqués par l’entreprise visent à seconder le développement des "constructeurs de machines-outils et de robots, la construction métallique, les chaudronniers industriels, les constructeurs d'avions, le BTP, les fabricants de matériel agricole ou d'équipements minier ou les constructeurs de matériel de transports routier et ferroviaire qui peuvent être civils et militaires, les chantiers navals et les plateformes offshore".
Soit la plupart des secteurs industriels considérés comme particulièrement responsables du réchauffement climatique et attentatoires à l’environnement. Ce qui place la candidate écologiste en pleine contradiction avec ses valeurs affichées.
Laurence Ruffin n’a pas répondu à ces accusations lors du lancement officiel de sa campagne cette semaine. Mais la relative faiblesse de la mobilisation militante constatée à cette occasion semble indiquer qu’après les conditions controversées de sa désignation, les nuages s’accumulent sur sa candidature. D’autant que le candidat LFI, Allan Brunon, conduit une campagne de terrain concurrente agressive, accentuant la division de la majorité sortante.
Dans ce contexte, la décision de l’ADES, une composante essentielle de la majorité sortante, de ne pas publier les résultats intégraux de son sondage réalisé par Cluster 17, et notamment celui d’un second tour entre Laurence Ruffin et Alain Carignon, suscite beaucoup de questions. "Il y a un droit à publier et un droit à ne pas publier", répond la formation de Raymond Avrillier (ADES) pour justifier cette opacité. L’opposition a saisi la commission nationale des sondages.
Ces différentes polémiques plombent le démarrage de la campagne de la majorité sortante qui a du mal à trouver une voie entre un héritage pour partie encombrant et la possibilité d’incarner le changement auquel de nombreux Grenoblois aspirent après deux mandats d'Eric Piolle.