Isère : Arkema menace de fermer l’usine si le blocage persiste

Isère : Arkema menace de fermer l’usine si le blocage persiste

Lundi 10 février, la direction d’Arkema a posé un ultimatum aux salariés de son site de Jarrie, en Isère, en menaçant de fermer l’ensemble de l’usine si la grève continue.

Ce lundi 10 février, la direction d’Arkema a convoqué les salariés pour leur présenter le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui prévoit 154 licenciements sur les 344 employés du site. La réunion a surtout servi à faire passer un message : si l’usine ne redémarre pas rapidement, c’est sa fermeture totale qui pourrait être envisagée.

 

Une quarantaine de salariés seulement étaient présents lors de cette réunion, que les syndicats qualifient de "flop". 

 

Mais le message, lui, est clair. La direction s’impatiente face à un blocage qui dure depuis début décembre, entraînant des conséquences sur la production et l’approvisionnement de clients stratégiques, comme Ariane, la Direction générale de l’armement ou encore Framatome.

 

Le climat reste électrique sur la plateforme chimique de Jarrie, où les négociations sont au point mort. Ce mardi 11 février, un comité social et économique (CSE) s’est tenu après une première tentative avortée fin janvier, en raison des tensions sur le site. Mais peu de nouvelles avancées ont été obtenues.

 

Un mouvement qui pourrait s’intensifier 

 

Alors que les salariés espéraient un dialogue plus ouvert, certains parlent désormais d’un conflit qui vire à la guerre ouverte. Les syndicats envisagent des déblocages partiels, mais préviennent que si la direction persiste dans ses menaces, le mouvement pourrait se durcir encore davantage.