L’année 2025 suit la continuité de 2024 à Grenoble, après une année marquée par 48 fusillades, la nouvelle année débute sur le même rythme effréné entre la grenade jetée dans un bar associatif le mercredi 12 février et la bibliothèque incendiée par une voiture bélier dans la nuit de mardi 18 au mercredi 19 février. Dans un entretien accordé à Ici Isère, le maire de Grenoble, Éric Piolle répond sur les actualités peu enjouées de ces dernières semaines.
"Nous sommes écœurés par cet incendie volontaire", lance le maire de Grenoble, annonçant que l’acte qui s’est déroulé dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 février, était des représailles suite aux actions de la police dans le quartier Mistral (la bibliothèque est au croisement avec le quartier Mistral). Des solutions à court terme seront proposées. La bibliothèque incendiée avait été inaugurée il y a 2 mois après 1 154 000 euros de travaux. D’après le maire de Grenoble, le deuxième étage de la bibliothèque ne serait "pas gravement brûlé", indiquant qu’il restait des livres et des tables.
Le quartier Mistral pointé du doigt
Lors de l’interview de France Bleu, Éric Piolle a pointé du doigt le quartier Mistral, signalant que ce quartier était "le point le plus dur" de l’agglomération. En avril 2013, un homme avait été enlevé, séquestré et torturé dans le quartier Mistral. Le maire de la capitale dauphinoise a aussi laissé penser que les agissements de ces dernières semaines sont peut-être dus à des sorties de prison après plusieurs règlements de comptes à Grenoble en 2007.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, était en visite vendredi 14 février à Grenoble après l’incident de la grenade dans un bar associatif survenu mercredi 12 février, il avait notamment annoncé la venue de 16 policiers à Grenoble, ce jeudi 20 février, Éric Piolle annonce que sur les 16 policiers, 13 allaient être assignés à la police des frontières. Ce qui laisse seulement trois policiers pour le reste.
Les réactions de l’opposition
Dans un communiqué fait ce jeudi 20 février, les membres du groupe d’opposition "société civile, divers droite et centre" expriment leur soutien au personnel et à la population, affirmant aussi que "les délinquants ont pris le pouvoir à Grenoble, car on leur a laissé le prendre". Le groupe d’opposition a aussi exprimé les mêmes pensées qu’Éric Piolle, assurant que le quartier Mistral ne "pouvait pas être à nouveau plongé dans l’obscurité", tout en pointant du doigt une possible "absence des services publics". Aussi, les membres d’opposition ont fait la demande d’ouverture temporaire de l’ancienne bibliothèque des Eaux Claires, afin de continuer le service.