Ce lundi, le parquet de Valence a annoncé le dépaysement de l’enquête, en cours depuis un an, sur le possible délit de concussion entre la députée LFI de l’Isère et ancienne première adjointe de Grenoble, Elisa Martin, et le maire de la capitale iséroise, Éric Piolle.
Un dépaysement vise à dessaisir le tribunal, pour renvoyer le dossier auprès d'une autre juridiction. À présent, c'est le parquet de Valence qui va se charger de l’enquête préliminaire.
La bombe avait éclaté le 5 juin 2024. Ce jour-là, Le Canard enchaîné avait publié un article cinglant en dénonçant une potentielle fraude de la part d’Elisa Martin. Selon les journalistes, elle aurait perçu une partie de la rémunération du conseiller spécial du maire, Enzo Lesourt. Entre 2017 et 2020, ce dernier lui aurait versé 400 euros par mois. Le tout, sous les ordres d’Éric Piolle, qui lui aurait ordonné de reverser son augmentation en liquide à l’insoumise.
L’édile grenoblois a toujours nié les faits, en affirmant par ailleurs que la Ville était en conflit avec Enzo Lesourt durant cette même période.
Ce n’est pas la première fois qu’Éric Piolle fait face à un dépaysement de la justice. En septembre 2023, le tribunal de Grenoble l’avait condamné en appel pour favoritisme envers l’association Fusées dans l’attribution de l’organisation des éditions 2015 et 2016 de la Fête des Tuiles. Et ce, malgré la relaxe prononcée en première instance par le tribunal de Valence.