A Grenoble, l'affaire Imad Tintin sur le point de faire pschitt : prison avec sursis requise contre l'influenceur algérien

A Grenoble, l'affaire Imad Tintin sur le point de faire pschitt : prison avec sursis requise contre l'influenceur algérien

Il y a quelques mois, la justice française s'était emparée du dossier des influenceurs algériens, ces personnes aux discours parfois inquiétants tenus devant des centaines de milliers d'internautes.

En Isère, Imad Tintin était l'un d'entre eux, soupçonné d'avoir appelé sur le compte TikTok Bledard de Luxe à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français".

Jugé ce vendredi par le tribunal judiciaire de Grenoble, l'Algérien, vivant à Echirolles et sous le coup d'une OQTF contre laquelle il a déposé un recours, a vu le dossier prendre une tournure nouvelle.

Car sa vidéo incriminée a été traduite par un expert, à la demande de la défense. Et les juges se sont rendus compte qu'il tenait en réalité des propos totalement différents de ceux dénoncés à l'époque par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau…

En arabe, Imad Tintin déclarait plutôt, à l'occasion d'une altercation verbale avec un autre Algérien opposé au gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune : "Nous les Algériens, nous avons grandi dans le sang, nous nous sommes relevés dans le sang (...) Ici, si on te croise, on va te donner une raclée. Celui qui veut du sang, qu'il avance".

Le procureur de la République a tout de même requis 6 mois de prison dont 2 mois ferme à son encontre, estimant que les propos restaient violents.

L'avocat du prévenu a lui plaidé la relaxe.

Le jugement a été mis en délibéré et sera connu le 10 juin prochain.


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